Le projet

Le 11 mars 2011, le Japon subissait une catastrophe sans précédent.

Le projet Rabbit Tears est né de la rencontre d’une céramiste (Virginie Besangez) et d’une graphiste (Nadia Anemiche) qui ont mis en commun leur savoir-faire pour ne pas rester sans rien faire.

2011 était l’année du lapin ; en 2011 + 1, le lapin pleure sur la catastrophe.

Nous vous invitons à suivre la conception d’une œuvre en céramique constituée de 1000 bols, qui fonctionnent comme autant de pixels et dessinent les larmes du lapin.

Elle sera exposée au musée de la Piscine à Roubaix du 6 décembre 2013 au 6 janvier 2014. Les 1000 bols seront dispersés lors d’une vente au profit des mères de Fukushima pour permettre d’évacuer un maximum d’enfants. Un million de japonais vivent à l’heure actuelle dans des zones fortement contaminées.

La naissance du projet : En janvier 2012 nous avons décidé de présenter une œuvre commune dans le cadre du concours Dialogues du Prix Liliane Bettencourt qui «met en lumière le travail d’artisan d’art en collaboration avec d’autres univers de la création». Rapidement nous nous sommes aperçues que nous souhaitions nous exprimer sur un thème fort, qui nous toucherait dans notre quotidien et donnerait un sens à notre projet de travail commun. L’idée d’un signal de grand format en céramique, qui transmettrait un message s’est dessiné.

Ville, 2009. Photo : P. Levêque

Le choix d’un bol, objet utilitaire, comme point de départ s’est imposé : Nadia Anemiche s’est emparée de cet objet rémanent dans les créations de Virginie Besengez. Elle propose de l’utiliser comme une unité : un pixel céramique.

Le choix d’un symbole : Très vite, un thème s’est imposé, relatif à notre sentiment d’impuissance face à la catastrophe au Japon du 11 mars 2011. Notre thème était défini. Il nous fallait trouver un symbole qui exprimerait notre compassion dans un registre à la fois poétique, modeste et lisible. Plusieurs symboles ont été envisagés puis écartés : un masque à gaz, la vague de Hokusai, … En fait, nous avions un symbole évident sous les yeux, depuis le début : un lapin ! Issu du calendrier que Nadia a conçu pour 2012, en ayant regretté de ne pas l’avoir produit pour 2011 (année du lapin…) il attendait… Ce petit animal délicat, est déjà un compagnon de la vie quotidienne de Virginie.

Du symbole au processus de réalisation : le lapin du calendrier est désormais la «mascotte» du projet. Nadia lui rajoute des larmes, le pixellise en 1000 pixels tout rond (les bols vus du dessus).

1000 bols sont ainsi prévus pour la conception du projet. Ils seront installés au sol : environ 1,5 m sur 3 m au total. Un camaïeu de gris est choisi pour les contours et 2 bols rouges (drapeau japonais…) symboliseront les larmes.

Une fois installés, les 1000 bols seront photographiés «vue d’avion», puis dispersés lors d’une vente au profit d’une association. Chaque bol sera numéroté et accompagné d’un tirage photographique de l’installation.

Le calepinage du lapin ou comment passer du dessin à la céramique…

Nombre de pixels par couleurs – 1000 bols en tout !

Jeu de patience : quatre mains, une équerre, des bols

Quatre mains, une équerre, des bols

Un lapin, deux larmes, mille bols

Préfiguration du Rabbittears, juin 2012

Préfiguration du Rabbittears, juin 2012

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